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Oncologie génito-urinaire : Des spécialistes échangent leurs expériences

Le 5è Congrès international d’oncologie génito-urinaire a entamé, vendredi à Marrakech, ses travaux avec la participation d’éminents professeurs et spécialistes nationaux et internationaux, venus d’Europe (France, Belgique, Grèce, Turquie et Portugal), des États-Unis et de plusieurs pays africains.

Initiée par l’Association Chifae pour la Prévention et la Recherche sur le Cancer en partenariat avec la Société Internationale d’Urologie (SIU), la Global Society Of Rare GU Tumors (GSRGT) et l’Association Franco-Africaine de Cancérologie (AFAC), cette rencontre de deux jours constitue l’occasion de partager les best-practices en la matière et sert de plateforme d’échanges et de débats autour des dernières avancées en onco-urologie.

Les intervenants lors de la séance d’ouverture ont souligné que cette rencontre a gagné en maturité, comme en témoigne son programme scientifique distingué, riche et diversifié, notant que ce congrès permettra aux participants d’aborder les différents aspects de l’oncologie génito-urinaire, de s’informer des nouveautés en la matière et d’engager un débat fructueux.

Pour le professeur Nawfel Mellas, président de l’Association Chifae pour la Prévention et la Recherche sur le Cancer, l’oncologie génito-urinaire connaît un développement impressionnant dans les cancers de la prostate, de la vessie et du rein.

Des avancées thérapeutiques majeures concernant la biologie, la chirurgie, la radiothérapie et le traitement médical ont révolutionné la prise en charge de ces cancers, a-t-il fait constater, expliquant que ce congrès, qui est un grand carrefour international du domaine de l’onco-urologie, constitue l’occasion d’exposer et de discuter de ces avancées et d’échanger les expériences et expertises avec les experts internationaux.

De son côté, le président de l’AFAC, Dr Alain Toledano, a mis en avant l’importance de ce congrès en ce sens qu’il permet de mettre en lumière les progrès réalisés dans le traitement de certains types de cancers, notamment de la prostate, de la vessie et du rein, soulignant que le Maroc est fer de lance sur le plan de l’innovation technologique, mais également sur celui de la pédagogie et de la recherche.

Les collègues de l’Afrique subsaharienne sont présents à ce Congrès avec une douzaine de pays représentés pour travailler ensemble sur les protocoles de demain afin de guérir des millions de patients, a-t-il relevé, estimant que la médecine en Afrique aura besoin d’infrastructures, de ressources humaines, d’intelligence et de formation.

La science évolue et il faut l’accompagner pour espérer guérir de plus en plus de patients, a-t-il enchaîné, notant que le Maroc est un pays fantastique qui se dote des meilleures technologies et va aider les collègues africains à y avoir accès.

Pour sa part, le professeur Jean-Bernard Nkoua Mbon (Congo-Brazzaville), a noté que ce congrès se veut un espace d’échange fructueux des expériences en la matière, notamment celle du Maroc en matière de prise en charge, et d’aborder l’avenir de cette spécialité au niveau du continent africain.

Quant au professeur Serigne Magueye Gueye (Sénégal), il a qualifié d’excellente l’idée de la création d’un réseau africain de lutte contre le cancer, expliquant que « si on veut aller très vite on va seul, mais si on veut aller loin on va ensemble ».

« La mise en commun de nos expériences et surtout de nos pratiques permettra à certains pays africains qui n’ont pas les mêmes moyens et les ressources que le Maghreb et la France de pouvoir échanger et développer ensemble nos activités », a-t-il soutenu.

Le programme de ce 5è Congrès comporte huit sessions avec des conférences scientifiques de haut niveau animées par des dizaines d’experts autour des thématiques du cancer de la prostate, du cancer de la vessie et des voies excrétrices et du cancer du rein.

Un accent particulier sera mis sur le cancer de la prostate, réputé être l’un des cancers les plus fréquents chez l’homme et l’un des plus meurtriers au monde.

Au Maroc, le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus répandu chez l’homme, après celui du poumon.

L’Afrique est, par ailleurs, placée au centre d’une grande session portant sur l’état des lieux de la cancérologie sur le continent et les perspectives d’avenir avec la participation d’une dizaine de pays africains.

La session organisée en collaboration avec l’AFAC est l’occasion d’établir une feuille de route pour la création d’un large réseau africain de lutte contre le cancer.

Autre nouveauté : une session interactive avec des patients cancéreux afin de mettre l’accent sur les défis qu’affronte le patient marocain et comment le patient cancéreux peut être un partenaire dans le parcours de soins.

Une autre session dédiée aux expériences marocaines en matière de cancers urologiques aura lieu en présence de représentants provenant des différents centres du Royaume.

Outre les rencontres et débats scientifiques, plusieurs ateliers pratiques se sont tenus lors de ce congrès. L’objectif étant de renforcer les échanges d’expériences et de consolider les relations avec les différents réseaux scientifiques partenaires pour une meilleure prise en charge de ces maladies et un meilleur parcours de soins.

A travers cet événement de premier plan, le Maroc confirme la résilience de son écosystème de recherche scientifique dans le domaine de la santé et réitère son engagement au profit du Continent africain en termes de partage d’expertises notamment, dans le domaine de l’oncologie urologique, soulignent les organisateurs.

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