Le débat sur l’avortement prend un nouveau tournant

BBMtv :HAJAR KOUMINA
L’avortement est passible d’emprisonnement selon l’article 449 et suivants du code pénal marocain excepté lorsque la santé de la femme est en danger.
«Quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou par tout autre moyen, a procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme enceinte ou supposée enceinte, qu’elle y ait consenti ou non, est puni de l’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 200 à 500 dirhams»
En 2015, sa Majesté le roi Mohammed VI annonce l’élaboration d’un projet de loi visant à réformer la loi régissant le droit à l’avortement, celui-ci prévoyait la révision des cas d’exception quant à la sanction de cette pratique, malgré le retrait du parlement vis-à-vis de cette proposition, le débat éclate à l’issue de cette annonce, et ne fait que s’amplifier avec l’enchainement des événements tragiques en conséquence de cette loi.
Le décès d’une adolescente de Boumia ‘province de Midelt’ en début septembre suite à des complications causées par un avortement clandestin qui a eu lieu chez son agresseur-même qui était responsable du viol qui résultat en sa grossesse, la cruauté du sort de cette jeune fille catalysa le mouvement de masse qui suivit.
Hier, le 28 septembre 2022, à l’occasion de la journée internationale pour le droit de l’IVG que des militants se rassemblent devant le gouvernement pour revendiquer ce droit, et honorer la mort de la jeune Meriem et d’autres femmes ayant succomber à cette loi.
Il est à noter que le code pénal est en révision depuis un moment. Abdellatif Ouahbi, ministre de la justice et chef du PAM, avait énoncé avoir pour projet d’incorporer l’élargissement des droits des femmes au sein de cette nouvelle réforme, précisant son implication intime dans cette révision, il est à découvrir s’il sera également prescrit la révision de l’axe relatif à l’IVG. Cela-dit, en vue de la réticence des membres du parlement, rendue apparente lors de leur retrait quant au projet de révision antérieur, il est difficile de se prononcer.