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Journée scientifique à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale

« Faire de la santé mentale et le bien-être pour tous une priorité globale » est le thème d’une journée scientifique organisée, samedi à l’hôpital psychiatrique Ibn Nafis à Marrakech, à l’occasion de la Journée Mondiale de la santé mentale.

Initié par l’Association Chams pour la Santé Mentale, la Fédération Nationale pour la Santé Mentale et la Délégation régionale de la Santé et de la Protection Sociale de Marrakech-Safi, cet événement scientifique avait pour objectif de faire le point sur la santé mentale dans la région Marrakech-Safi et de faire de cette journée mondiale le point de départ d’une meilleure connaissance des réalités loco-régionales en matière de santé mentale.

Cette rencontre a réuni les différents acteurs concernés (institutions, professionnels, média, familles et société civile) par la psychiatrie au niveau de la région, auscultée depuis des années avec de nombreux rapports institutionnels sur le sujet. Le but étant de permettre aux malades de vivre dans la dignité et le respect.

« A l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, nous organisons cette journée scientifique afin de faire le point sur les réalisations accomplies et les défis qui restent à relever pour mettre à niveau ce secteur dans la région Marrakech-Safi », a souligné Mme Aicha Ait Belarbi, présidente de l’Association Chams pour la Santé Mentale, dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP.

Affirmant que l’état de santé mentale d’une personne est très important pour sa santé globale, Mme Ait Belarbi a mis en exergue l’interdépendance entre le bien-être physique, mental et social. « Si la santé mentale d’une personne est affectée, sa vie sociale et sa santé physique le sont également », a-t-elle expliqué.

Pour sa part, M. Hachem Tyal, président de la Fédération Nationale pour la Santé Mentale, a indiqué que le traitement de la maladie mentale passe par un accompagnement de l’environnement familial qui constitue la pièce maîtresse de ce processus, ainsi que la prise en charge des malades en structures de soins de proximité qui apportent les soins immédiats, soulignant l’importance des centres de réhabilitation pour favoriser l’intégration des malades mentaux dans la société.

« Tout le monde est ainsi acteur et responsable du soin psychiatrique. Il faut que tout le monde se sente responsable pour aider les malades mentaux à retrouver la santé, à réintégrer leurs familles et à favoriser leur réinsertion sociale », a relevé M. Tyal.

De son côté, M. Khalid El Mountasser, Cadre au service Santé Publique à la Direction régionale de la Santé et de la Protection Sociale de Marrakech-Safi, a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la 2ème campagne nationale de lutte contre la stigmatisation des personnes atteintes de troubles mentaux, qui vise à promouvoir les droits de ces personnes, à démystifier la maladie mentale, à déconstruire les préjugés qui lui sont associés, et à sensibiliser les familles, les proches, les professionnels de santé et le grand public sur l’importance du soutien dans le processus de guérison.

Et de rappeler les efforts consentis par le ministre de tutelle pour améliorer le traitement de la maladie mentale dans la région Marrakech-Safi, notamment la création d’un hôpital psychiatrique à la province d’El kelaa des Sraghna d’une capacité de 120 lits, la réhabilitation du service intégré de psychiatrie au Centre Hospitalier Provincial (CHP) d’Essaouira, et la réhabilitation du service intégré de psychiatrie au CHP de Safi.

Lors de cette rencontre, les débats ont porté sur différentes thématiques, liées principalement à « la santé mentale et le bien-être pour tous une priorité globale », « la schizophrénie et le bien-être », « la santé mentale et le bien-être chez le professionnel » et « la pair-aidance et son apport sur le bien-être de l’usager ».

Des familles ayant bénéficié du programme « pro-famille » ont également présenté leurs témoignages sur ce programme psycho-éducatif à destination des familles, qui offre un accompagnement temporaire visant à donner aux bénéficiaires des capacités pour ensuite agir de façon appropriée et trouver ou organiser par eux-mêmes les soutiens nécessaires.

La journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre de chaque année, offre l’occasion de faire le point sur les réalisations accomplies et les défis qui restent à relever pour mettre à niveau ce secteur au Maroc.

Les troubles mentaux sont considérés comme étant un grand problème de santé publique, l’Organisation Mondiale de la Santé estime que 76 % à 85 % des personnes atteintes de troubles mentaux sévères ou en situation de handicap lié à ces troubles ne bénéficient d’aucun traitement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. De plus, le risque pour ces personnes d’être victime de violences physiques est augmenté de 11 à 13 fois.

MAP

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